La Lune tombe t’elle sur la terre ?
L’anecdote
de la « pomme et de la lune » remonte à 1665 ; Newton avait alors vingt-trois ans. A
cette époque, on savait que la lune était animée d’un mouvement circulaire
uniforme autour de la terre ; on connaissait aussi les expériences de Galilée sur la chute libre.
Newton
eut l’intuition que le mouvement circulaire de révolution de la lune autour de
la terre résultait du « compromis » entre un mouvement de chute vers
la terre, et sa tendance à continuer tout droit en l’absence de force (son
inertie).
Ainsi,
pour Newton, la lune
« tombait » comme la pomme, en ce sens qu’elle s’écartait de la ligne
droite qu’elle aurait suivi en absence de toute force appliquée : il
fallait tout le génie de Newton pour
penser cela alors que chacun peut constater que la lune ne se rapproche pas de
nous !
C’est peut être en rêvant au claire de lune sous un pommier que Newton s’est demandé « pourquoi la lune ne tombe t‘elle pas comme ces pommes ? » |
Les lois du mouvement des corps
Pour formuler les intuitions avec plus de rigueur, Newton cherche à déterminer les causes
du mouvement des corps. Il repart des lois obtenu par ses prédécesseurs, Galilée et Kepler, et c’est en 1687 qu’il énonce, dans son ouvrage intitulé ‘’Philosophiae naturalis principia
mathematica’’ les lois permettant de prévoir le mouvement d’un corps.
La première reprend le principe d’inertie,
pressenti par Galilée :
Un
corps peut être en mouvement sans être soumis à aucune force ; sa vitesse
reste alors constante en direction, sens et intensité (mouvement rectiligne
uniforme).
La deuxième établit une relation entre les
notions de force et de variation de vitesse dans le temps, donc
l’accélération :
Si la vitesse d’un corps varie, en
direction ou en intensité, c’est qu’une force s’exerce sur ce corps.
Cette force est de même direction et de même sens
que la variation du vecteur vitesse observée. Elle est proportionnelle à son
accélération.
Une force est responsable de la variation de la vitesse d’un corps, en direction ou en intensité |
Dans le cas d’un mouvement circulaire et uniforme, la
vitesse reste constante en norme mais change en direction. On montre que la
variation du vecteur vitesse dans le temps, et donc l’accélération, sont
centripètes : elles sont dirigées vers le centre du cercle. Nous le
vérifierons en travaux pratique « Travaux
pratique mouvement circulaire uniforme »
chronophotographie d’un mobile autoporteur animé d’un mouvement circulaire et uniforme |
Une
force s’exerce donc sur le corps en mouvement, dirigée vers le centre du cercle :
elle est centripète. Il en est ainsi d’un mobile autoporteur en mouvement
circulaire et uniforme sur une table horizontale : il est soumis à la
tension du fil, force centripète.
Donc un mouvement circulaire uniforme,
l’accélération et la force sont centripètes.
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sur le lien pour suivre l’article sur la gravitation
universelle.