De Tycho Brahé à Kepler
Tycho Brahé et l’observation astronomique (fin du
XVI siècle)
Tycho Brahé |
Pour
pouvoir se prononcer sur la nature exacte du mouvement des planètes autour du
soleil il fallait les observer régulièrement, et avec précision. C’est au
danois Tycho Brahé que l’on doit une observation méticuleuse et systémique de
l’évolution de la position des planètes dans le ciel.
Expérimentateur
talentueux, il augmenta d’un facteur dix la précision de mesures, la résolution
passant d’un demi-degré à deux secondes d’angle, à une époque où, en l’absence
de la lunette astronomique et de télescope, on observait le ciel à l’œil
nu !
Kepler
découvre les lois empiriques du mouvement des planètes (début du XVII siècle)
Kepler,
calculateur infatigable, chercha pendant des années à établir les lois du
mouvement des planètes. Il émit différentes hypothèses, tentant de le faire
concorder avec les mesures de Tycho Brahé, en lesquelles il avait toute
confiance.
C’est
en 1619 qu’il énonça les deux premières lois concernant la trajectoire et la
vitesse des planètes. Il lui faudra dix ans de plus pour découvrir et énoncer
la troisième loi, celle reliant entre elles les différentes périodes de
révolution des planètes autour du soleil.
Première
loi de Kepler :
Les trajectoires de planètes
Une
ellipse de foyer F1 et F2 est le lieu des points M, tels que la somme des distances de ce
point aux deux points fixes F1
et F2 reste constante.
Cette constante est égale au grand axe de l’ellipse, et est notée 2a.
F1M
+ F2M = 2a.
Le
rapport entre la distance des deux foyers (2c)
et le grand axe (2a), mesure
l’excentricité e de l’ellipse : e = c/a.
Plus
l’excentricité est faible, plus l’ellipse se rapproche d’un cercle ; si
les deux foyers sont confondus (c =
0), l’ellipse est un cercle, et l’excentricité est nulle.
Les planètes
décrivent autour du soleil des ellipses dont le soleil est l’un des foyers.
Une ellipse de foyer F1 et F2 : a représente le
demi-grand axe, b le demi-petit axe. L’excentricité e = c/a
|
Remarque :
Les trajectoires des planètes présentent en fait une assez faible excentricité
et sont donc proches de trajectoires circulaires, sauf pour Pluton, Mercure et
Mars.
Deuxième loi de Kepler : la loi des aires
Les rayons
vecteurs, repérant les positions des planètes dans leur mouvement autour du
soleil, balayent des aires égales pendant les temps égaux.
Le
rayon vecteur correspond à la droite joignant le soleil au point repérant la
position de la planète sur son orbite (image suivante). L’aire balayée
pendant l’intervalle de temps correspond à la surface délimité par l’arc de
l’orbite parcouru par la planète pendant et les deux rayons vecteurs.
En des parties
différentes de l’orbite des surfaces balayées pendant des intervalles de temps égaux sont donc égales.
Les surfaces balayées par une planète pendant des intervalles de temps égaux sont égales : on dit que la trajectoire est décrite suivant la loi des aires. |
Troisième
loi de Kepler : les périodes de révolution des planètes autour du
soleil.
Le carré de la période T de révolution d’une planète autour du soleil est proportionnel au
cube de son demi-grand axe orbital a,
soit : T2/a3 = constante.
Cette
constante de proportionnalité est la même pour toutes les planètes du système
solaire.
Cliquer
ici pour voir l’exemple
N1 d’application résolu.
Après
Kepler, les mouvements uniformes des planètes
feront l’objet de la suite des leçons. Cliquer sur le lien pour y accéder.
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